Reprenons donc nos bonnes habitudes pour le premier mois de cette nouvelle année en examinant les informations que nous avons collectées pour vous ce mois.

Nous retrouvons bien sûr quelques anciens compagnons de route comme l’inflammage 1583, la restriction calorique 1650, ou encore l’autophagie 1579, qui continuent de faire une partie de l’actualité et qui continueront. Une autre vieille connaissance continue d'apporter quelques éléments intéressants, la fée électricité, qui montre son intérêt vis-à-vis du fibroblaste, mais d’une façon nouvelle : 1608. Tout comme notre star des mois précédents, le télomère, qui continue également être au centre des discussions 1612.

Le mode d’action de certains ingrédients commence aussi à ce préciser comme celui de curcuma qui est à rapprocher de l’effet d’hormesis 1637 ou concernant encore le resvératrol, bien connu mais toujours aussi  intéressant 1593.

Mais un nouvel acteur se précise, issu de travaux plus fondamentaux menés à l’INSERM concernant le rôle d’un transporteur spécifique au niveau des cellules basales : 1652. Concept un peu compliqué, à mi-chemin entre cellules souches et apoptose, mais qui est présenté comme de première importance.

Enfin, les espèces radicalaires de l’oxygène ne sont pas toujours à regarder d’un mauvais oeil : 1624.

On retrouvera quelques questions d’actualité autour des cellules souches : 1645 et 1623, dont l’intérêt n’est plus à préciser.

L'épigénétique, dont on rappellera également le rôle, propose également quelques avancées intéressantes : 1576, 1591. D’aucuns prétendent que ce processus aurait un rôle sur la prédisposition à l’obésité avant même la procréation chez le père !!!

Mais c’est tout autant autour des produits que se fait le buzz. Le Smartphone est un concentré de technologie, dont on commence à voir de nombreuses applications dans le monde médical: 1619, et qui fait également des avancées assez intéressantes dans le monde de la cosmétique : 1681. A suivre très attentivement. Par exemple, à partir de séquences génétiques qui codent pour certains traits physiques, des chercheurs ont mis au point une micro puce qui pourrait un jour établir un portrait-robot : 1640. A embraquer sur son Smartphone ? Peut-être verra-t-on ça sur le site de Meetic prochainement ! Le Beauty Full Club a d’ailleurs fait un point récemment sur les dernières pratiques et innovations en matière d'intégration des technologies numériques : 1676. A lire.

Etonnantes aussi, les techniques du bio printing, à l'aide d'imprimantes 3D très sophistiquées, avancent à très grands pas. On peut attendre de véritables révolutions dans le traitement des brûlures et des substituts cutanés. Mais d'autres avancées spectaculaires seront également à attendre : 1646. Pas loin des Fablab dans lesquels vous ferez bientôt vos propres pansements, voir vos crèmes !!!!

Même s'il est un peu tard, on aura la confirmation de quelques tendances pour l'année à venir en consultant à la référence 1626, ou encore la 1586 qui reprend des thématiques analogues.

La bioremédiation propose quelques pistes, certes timides bien que ce concept soit très intéressant, par exemple par l'utilisation du graphène pour décontaminer de l’eau radioactive : 1678.

Les dendrimères, de très grosses molécules ayant la forme d’un arbre, commencent à avoir quelques applications dont certaines dans le domaine de la cosmétique capillaire : 1629.

Plus généralement quelques informations à retenir :

• Après le groupe J&J, qui a commencé à retravailler son formulaire sous la pression des tendances consommateurs, c'est au tour d’Unilever de réduire drastiquement l'utilisation de certains dérivés du plastique dans les formulations de ses produits : 1677.

• Les journée Jean-Paul Marty, organisées par la Société Française de Cosmétologie étaient cette année consacréesà  un bilan des connaissances sur le thème « Peau & Sénescence » 1602. Les points marquants de ce congrès et des informations complémentaires sont disponibles sur demande. La cicatrisation sera le thème d’un autre congrès notoire du monde de la cosmétique, les Journées de Dermocosmétique organisées par le CED à Lyon au mois de février 1647.

• La Vitamine D continue d’être au centre de plusieurs débats : 1642.

• La colle des moules revient sur le devant de la scène: 1682.

• Après le parfum qui se boit, les bonbons à parfum : 1618.

• Les glaçons électroniques, baptisé CHEERS, se composent de cubes lumineux à mettre dans un verre pour des soirées « chaudes »: 1633. Mais on peut très facilement imaginer des applications, comme par exemple quelque chose pour arriver enfin à effacer les excès d’une nuit trop courte !

• Une nouvelle molécule candidate pour épaissir la frange des cils proposée par Shiseido : 1659. La même société présente un dispositif intéressant pour l’étude de la pénétration percutanée : 1592.

• Les vernis gel, dit autrement les vernis semi-permanents, s’imposent de plus en plus : 1631.

• Un lien inattendu, eczéma infantile et flore intestinale : 1648, montrant l'interêt de prendre en compte notre microbiome pour des effets à distance. Mais son intérêt pour la peau se confirme lorsqu’on lit plus attentivement les effets physiologiques des probiotiques sur la peau : on en parle de plus en plus, et pourtant beaucoup en doute encore : 1597.

• Irait-on vers un nouveau label, non OGM ? 1632.

• Du coté de l’obésité et de la cellulite, une nouvelle cible identifiée dans la différenciation des adipocytes, le VgII3. Mais aussi nouvelles molécules candidates, un peu inattendu, la petite pilule bleue : le Viagra : 1643. Maigre et tonique !!!! Du nouveau aussi sur les raisons de l’embonpoint chez les femmes pré ménopausées, un enzyme serait en cause : Aldh1a1.

• En photobiologie, le mécanisme d'interaction UV/mélanocytes est de mieux en mieux décrypté et laisse à prévoir des applications dans ce domaine 1649.

• Pas tous égaux non plus sur le plan des odeurs corporelles : 1638. De belles perspectives de niches marketing.

Suite au prochain numéro.

Isabelle LE FUR et Jean CLaude LE JOLIFF