Schéma d'une seringue hypodermique sans aiguille. Le courant électrique modifie le champ magnétique et propulse le piston, éjectant ainsi le médicament qui va traverser la peau. © MIT BioInstrumentation Lab

L'actualité ce mois ci, au delà des thèmes habituels, permet de laisser une place plus importante à des aspects que certains qualifieront de gadgets, mais que d'autres vont regarder avec un peu plus d'attention. Ce sont ces applications que l'on baptise de plus en plus souvent de BEAUTY Toys, ou BEAUTY device, en français peut-être « objets de beauté ».

Quelques uns sont totalement gadgétiques et une revue de ce genre en montre tout le ridicule (705), mais certains doivent porter à attention, comme ces dispositifs pour injecter des substances sans invasion (657). Un dispositif pour gérer sa peau sensible sur smart phone (687). La lumière pour modifier l'expression génique : (564). On avait déjà un robot pour faire de la formulation, Panasonic en teste un pour faire des shampoings : (532). Une bague pour surveiller votre état de santé (524). Ou encore des sous vêtements fonctionnels réalisés avec des textiles intelligents, sujet de nouveau d'actualité : (587, 657). Tester rapidement les choses grâce à votre smart phone équipé d'un détecteur infrarouge, c’est pour demain (693). Tous ces dispositifs vont à un moment ou un autre peser sur nos habitudes et nos comportements.

Pour reprendre un fil plus traditionnel, on retiendra que le vieillissement fait toujours l'actualité avec une évolution du discours vers plus de globalité (691), thème repris dans une émission de télévision sur le vieillissement (706). Le lien entre inflammation chronique, cancer et vieillissement précoce est de plus en plus documenté (634), ou encore nos bonnes vieilles amies les télomérases (635).

Un pas vient d'être franchi dans le domaine de la médecine régénérative avec le lancement du premier médicament basé sur des cellules souches Prochymal au Canada (608).

Des nanoparticules de bois pour lutter efficacement contre le vieillissement (575). Dans cette approche, on notera la démarche d'innovation en faisant appel à des concours d'étudiants, approche de plus en plus fréquente.

Le resveratrol est de mieux en mieux connu avec ses multiples facettes, ingrédient multifonctions par excellence (686).

La vitamine D posséderait une autre propriété qui est d'être impliquée dans la synthèse de peptides antimicrobiens par la peau (638).

Les spécialistes de la barrière cutanée trouveront peut-être des choses intéressantes dans cette nouvelle publication (522).

Au rayon « génétique et cosmétique » on retiendra que la méthylation de l’ARN serait impliquée dans l'expression génique (615). Les microARN de nouveau en vue dans la relation au vieillissement des cellules souches (646). Pour la première fois, l'épigénome serait décrypté. (671). Rappelons que l’épigénome est l'ensemble des modifications épigénétiques d'une cellule.

Une nouvelle approche des produits contre les pellicules basée sur une idée intéressante, l'action de certaines substances composant l’excipient sur une enzyme impliqué dans le processus (595). Toujours dans le capillaire, le gêne des cheveux blonds (593).

Curieusement la liposuccion aurait un effet préventif sur les cancers photo induits (626).

La biologie de synthèse progresse avec des concepts nouveaux (640).

La propolis, une substance cosmétique aussi, active également sur certains cancers (692). Une source de substances déjà connue et intéressante malgré sa mauvaise image, la bave d'escargots (641). Les effets anti-inflammatoires des Omega 3 enfin dépistés via COX: intéressant (606). La lactoferrine favorise la cicatrisation (527).

Dans les informations maquillage, cette méthode pour évaluer l'effet de soft focus proposée par Merck nous paraît très intéressante (541). Un mascara sans conservateur grâce à un packaging intelligent propose une avancée réelle si les résultats sont confirmés (663). On se posera toutefois la question du statut de la résine concernée.

Le Microbiome nouveau sujet d'actualité, mais dont les fidèles de ce bulletin ne seront pas surpris. Pas mal de publications sur ce thème ou sur les bactéries plus généralement (690, 596, 600).

Obésité: le lien avec l'inflammation chronique n’est plus à démontrer (531).

Les filtres UV de nouveau sur la sellette (582). Vitamines C et E bénéfiques pour la photoprotection : (656). Mais encore et surtout un gêne de la susceptibilité au coup de soleil aurait été identifié (665).

Pour terminer, Cosmetic design souligne le potentiel des probiotiques (616).

Isabelle LE FUR et Jean Claude LE JOLIFF