Patch cutané électronique

Nous espérons que vous aurez noté les quelques améliorations de détail dans ce nouveau numéro.  Vous y découvrirez entre autre une nouvelle rubrique s'intitulant Microbiome, car pas mal de choses apparaissent sur ce thème depuis plusieurs mois. Ces informations étaient souvent regroupées dans la rubrique Probiotiques, mais il n'est pas logique que ça continue. Pour cette première apparition, vous y trouverez des informations concernant les effets de la flore intestinale bien au delà de l'intestin (293) et sur le vieillissement (411). Moins directement dans ce domaine, on renvoie aussi à l'idée que la lutte contre les bactéries ne passera plus nécessairement par des antibiotiques (406). Ceci revient avec instance ces derniers temps, lutter contre les bactéries par des micro-organismes.

Sinon, l'Antiâge continue de faire son actualité avec quelques éléments nouveaux sur l'inflammaging (292). On notera qu'un principe actif visant ces questions est pressenti pour avoir le prix de l'innovation à In COSMETICS, la mitochondrie encore et toujours (341), et la glycation (393).
La génétique est assez présente ce mois-ci avec un article d'un chercheur du CNRS qui montre que ces recherches se généralisent (352), ou cette information confirmant que le coût du séquençage devient de plus en plus attractif, information issue de différentes sources (405), (385), (404), mais qui prend aussi la forme de ces fameux microARN (288) dont nous entendons de plus en plus parler. Le sport aussi modifie la structure de l'ADN (299), et pour compléter, les services de décodage sur le Cloud (384) !!!

Mais la chose la plus intéressante est peut-être cette publication qui relate le suivi longitudinal d'une même personne sur une longue période permettant la mise à jour de choses intéressantes (416). Jusqu'à maintenant, il s’agissait de suivre des cohortes, rarement des individus isolés. Or, il semble bien que cette démarche soit très prometteuse, ouvrant la porte à des choses nouvelles et surtout en terme de personnalisation.

Biologie : les spécialistes du rasage trouveront des informations intéressantes en lisant le résumé (409) relatant une substance ancienne anti repousse poil, mais ceux aussi qui s'intéressent à la perte des poils via cette enzyme décrite dans la publication citée en (378), ou encore à la repigmentation (380). De nouveau les antioxydants en cause mais pour des effets néfastes (363), pas nouveau mais quand même. Le chitosan aurait des vertues antimicrobiennes sous une forme inattendue (331), et pour compléter, un nouveau moyen pour étudier la structure des protéines (343).

Et cette histoire de vaccin anticancer cutané, après l’acné ou l’âge, qui revient de nouveau (344).

Cellule souches : Une progression certaine dans la compréhension de la régulation des CS (360), avec la notion de niche maintenant incontournable (327).

Un peu de science fiction maintenant : le bioprinting, cette technique qui consiste à implanter des cellules de tous types sur des supports classiques, se démocratise et devait faire des émules (359), une autre suggérant que l'on pourrait prochainement produire de la peau bionique (297), ou des "nouilles" de gel implanter pour favoriser la régénération d'organe ou de fonction (379), et pour finir une peau pour robot (396) ou encore des hydrogels qui pourraient cicatriser (237) avec des applications cosmétiques évidentes.

Au rang des innovations, les micro-aiguilles comme mode d'administration (290), des plastiques qui cicatrisent comme de la peau (375), un patch pour la délivrance cutanée et le suivi médical (413), un autre, genre tatoo, qui ferait vibrer la peau quand le téléphone sonne (415). Et surtout, traitée en mode mineure dans ce Bulletin car faisant l'objet d'un suivi plus spécifique, la biologie de synthèse (412). Kinétic n'en finira de convaincre, des applications cosmétiques et beauté sous peu (420).

Dans le domaine du maquillage, on la croyait oubliée, et bien non, la fibre genre Tinex, la plus courante, fait son retour (372).

Obésité et cellulite : des applications là aussi des microARN (414), ou la pollution comme facteur favorisant l'obésité, (312), inédit ! Le rôle du chocolat pointé de nouveau, malgré son taux de sucres et de graisses, un nouveau paradoxe (383).

La vitamine D encore impliquée dans une étude concernant la photobiologie (418).

Une dernière information pour le moins étonnante. Ce ne sont pas les NTIC (téléphone portable, ordinateur etc.) qui ont le plus révolutionné les 50 dernières années, mais celles destinées au divertissement (392) : boites à musique, CD et autre. Comme quoi !!!!!!!!

Et pour les veilleurs, une nouvelle approche de la recherche bibliographie qui devrait aider à s'y retrouver dans la jungle de la bibliographie scientifique et technique (419).

 

 

 

Isabelle LE FUR et Jean-Claude LE JOLIFF